Yann Robin
Parallèlement à des études de Jazz au CNR de Marseille, Yann Robin étudie la composition auprès de Georges Bœuf puis intègre la classe de Frédéric Durieux au Conservatoire de Paris (CNSMDP) ainsi que celle de Michaël Levinas en analyse avant de suivre deux années de cursus Informatique à l’Ircam.
Durant ses années de formation sa rencontre avec Jonathan Harvey le marquera profondément. Il devient boursier de la Fondation Meyer, reçoit des prix de l’Académie des Beaux-Arts ainsi que de la Fondation Salabert. En 2011, la Sacem lui décerne le Grand Prix de la Musique Symphonique.
Sa musique, puissante et massique, où la pulsation et le rythme côtoient des moments plus extatiques, se déploie par grands flux d’énergie. Par jeux de contrastes, les timbres naviguent entre pureté et impureté. L’attirance pour les fréquences graves, abyssales qu’il définit comme « un monde d’en bas », l’amène, dans Inferno, pour grand orchestre et électronique, à l’exploration des infrasons qu’il utilise ici comme « dramaturgie souterraine ». Depuis Monumenta, pour grand orchestre de 95 musiciens, il développe le concept « d’harmonie négative » lui permettant de conduire précisément dans la durée des masses et textures d’une grande densité.
Il travaille en étroite collaboration avec de nombreux solistes dont Alain Billard, Nicolas Crosse, Éric Maria Couturier, Clément Saunier, Bertrand Chamayou ou encore des formations comme le Quatuor Tana ou l’ensemble vocal les Métaboles mais aussi avec des chefs comme Susanna Mälkki, Allan Gilbert, Jonathan Nott, Ludovic Morlot, Peter Rundel, Matthias Pintscher, Léo Warynski... Sa musique est jouée aussi bien en France qu’à l’étranger par des ensembles comme l’Ensemble intercontemporain, le Klangforum de Vienne ou l’Ensemble Modern mais aussi par des orchestres comme le New York Philharmonic, le SWR / SO Baden Baden und Freiburg, le Seattle Symphony ou le Los Angeles Philharmonic...
En 2005, il co-fonde l’Ensemble Multilatérale dont il est le directeur artistique.
Pensionnaire à la Villa Médicis en 2009 et 2010, il y fonde le Festival Controtempo et en assure la
direction artistique jusqu’en 2015.
En 2019, il co-fonde ARCo, université internationale de composition qui se trouve être binationale, et
sur le principe de l’alternance, entre le Mozarteum de Salzburg et le GMEM de Marseille.
En 2020, il co-fonde le Festival Ensemble(s), festival dédié à la musique d’aujourd’hui et à la création.
Sa musique est publiée aux Éditions Lemoine – Jobert.